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Comment expliquer l’intimité ?

Expliquer l’intimité peut paraître un sujet délicat, mais c’est un sujet essentiel dans notre sphère sociale et personnelle.

Que ce soit avec un partenaire, un enfant, ou dans un cadre éducatif, aborder ce sujet avec clarté et sensibilité est crucial.

Comment trouver les mots justes pour décrire cette notion si personnelle et pourtant universelle ?

Comment éviter les malentendus et s’assurer que l’autre personne comprend réellement ce que l’on veut dire ?

Dans cet article, nous allons voir comment évoquer ce sujet de la manière la plus sereine possible.

Savoir ce qui est considéré comme de l’intimité.


Afin d’évoquer un sujet comme celui-ci il de manière à ce que tout le monde le comprenne, il faut utiliser un vocabulaire commun.

Pour expliquer simplement, l’intimité évoque tout ce que l’on garde pour soi, ce que l’on décide de ne pas dévoiler, de ne pas montrer à l’autre.

Chaque humain à ses propres limites, sa zone de confort dans laquelle il se sent bien et qui n’est pas la même pour tous.

La sphère de l’intimité est propre à chacun et peut à la fois concerner la dimension familiale, la sphère physique du toucher, du contact physique, des sentiments, des émotions, …

Elle peut également se prolonger aux objets, aux vêtements, à un espace de vie.

Chacun aura ses propres références.

Dans tous les cas utilisez un langage simple et clair avec un vocabulaire adapté à l’âge de votre interlocuteur afin de ne pas créer de zones de flou ou des tabous.

Connaître les différentes formes d’intimité

L’intimité émotionnelle implique le partage de sentiments profonds et personnels avec une autre personne, créant ainsi un lien de confiance et de compréhension mutuelle.

L’intimité physique concerne les contacts corporels et les interactions physiques, nécessitant un consentement clair et mutuel, ainsi que le respect des limites de chacun.

L’intimité intellectuelle se développe à travers le partage d’idées, de pensées et de rêves, favorisant une connexion mentale profonde entre les individus.

Avant tout, il est essentiel d’être au clair sur ce que représente la notion d’intimité pour soi-même, d’être conscient de ce qui vous touche vous.

Qu’est ce qui définit l’intimité pour vous ? Est-ce que vous êtes à l’aise par le contact d’une personne extérieure qui vous serrerait dans ses bras ?

Est-ce que, pour vous, cela est essentiellement en lien avec la sphère intime ou est-ce plus vaste que cela ?

Réfléchissez à ce qui a pu vous mettre mal à l’aise dans une situation passée, ou qui a nécessité pour vous de réajuster votre posture ou celle de votre interlocuteur. Puisez dans ces souvenirs des mots à mettre sur ce que sont vos propres limites.

Le consentement, fondement de l’intimité

Le consentement est la pierre angulaire de l’intimité et l’on ne peut pas évoquer l’un sans parler de l’autre.

Pour évoquer le consentement il est possible d’illustrer cela par des exemples comme le fait de se serrer dans les bras, se tenir la main ou encore d’être embrassé.

Il est important de préciser que le consentement fonctionne dans les deux sens, incitez l’autre à également demander son avis avant de faire un geste envers une personne. Est-elle d’accord pour être enlacée ?

Il faut mettre en valeur le fait que l’on a le contrôle de son corps, que l’on est maître de ce qui nous arrive et que c’est à chacun de décider ce qu’il souhaite ou non sans avoir de notion de culpabilité secondaire.

Lorsqu’il s’agit de jeunes enfants vous pouvez tout à fait expliquer que vous savez qu’ils vous aiment même s’ils ne veulent pas vous faire de câlins, ainsi ils pourront exprimer un refus sans complexe.

Donnez également des astuces pour éviter un éventuel malaise : faire une proposition de tape dans la main au lieu d’un bisou.

Rappelez qu’un consentement doit être un vrai oui, non contraint et révocable.

Il est important qu’il ne se fasse pas sous la contrainte,  la pression, la menace ou le chantage. Il faut comprendre qu’il n’est pas implicite ni induit par une tenue vestimentaire.

Un simple « non » peut et doit suffire à le révoquer.

De même, il est important d’expliquer que les limites que l’on fixe peuvent varier en fonction de la relation que l’on a avec la personne.

La relation doit avant tout être basée sur la confiance et une certaine connexion qui se fait davantage dans le cœur et l’esprit en premier lieu.

Avoir des paroles claires

Afin qu’il n’y ait pas de confusion ou de tabou, il est important de nommer avec les mots justes les éléments qui composent le corps, l’acte de masturbation ou encore le fait de faire l’amour.

Il est nécessaire de parler de tout ceci dans un temps propice à l’échange et à la discussion.

En employant un vocabulaire précis relativement tôt dans la communication, cela en fera une partie intégrante des échanges et il n’y aura rien de choquant à l’employer.

Communication adaptée à l’âge

En fonction de l’âge de votre public, vous pouvez aborder les choses de manière plus ou moins imagée.

Pour les enfants en bas âge, vous pouvez utiliser l’intermédiaire d’une peluche pour montrer une zone du corps ou pour illustrer une situation.

Un peu plus tard, il est possible d’utiliser des supports de communication tels que les jeux ou encore les livres qui permettront d’aborder ce sujet de manière ludique et non personnelle.

Ce sont des supports que vous pouvez également envisager de laisser en libre accès dans un espace discret.

En quoi l’intimité est importante ?

Le fait d’avoir une zone d’intimité va permettre d’établir une limite entre ce qui appartient à soi et ce qui appartient à l’autre.

Il est important d’expliquer à votre interlocuteur la place que l’intimité joue dans la construction psychique individuelle.

C’est ce qui va permettre à l’individu de prendre ses propres décisions pour lui-même, pour son corps ainsi que la manière dont il souhaite vivre sa vie.

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